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Le boudoir littéraire
19 décembre 2009

Courtisanes du Japon

de Jean Cholley

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Quatrième de couverture :

Ce livre est un guide. Le guide de Yoshiwara, quartier des courtisanes d'Edo, devenu Tokyo en 1868. De la Digue du Japon que l'on atteignait en chaise à porteurs ou en canot sur la rivière Ogawa, jusque dans l'intimité des maisons de courtisanes, le parcours était long et semé d'embûches qui initiait le client aux multiples règles régissant le "Quartier des perpétuelles lumières".
Catalogues, documents et senryû, ces épigrammes qui sont le mémorial de l'ironie et de l'humour des Japonais, nous renseignent abondamment sur le cérémonial des trois rencontres, le recrutement et la hiérarchie des courtisanes, les rêves et les âpres réalités qui se croisaient à Yoshiwara. Le Quartier a été fermé en 1958 après trois cents ans d'activité : Jean Cholley nous en ouvre ici la Grande Porte.


Mon avis :

C'est un univers qu'il nous est difficile de comprendre pour nous occidentaux, que nous découvrons. Ce roman est une sorte de docu-fiction, où l'auteur nous raconte tout le cheminement pour se rendre chez les courtisanes et accéder à ce qu'on allait chercher là-bas. L'auteur s'appuie sur les senryû, de tous petits poèmes, écrit principalement au XVIIIe siècle.

Les courtisanes dont on décrit la vie ici sont à ne pas confondre avec les geisha. Les rituels sont pourtant sensiblement les mêmes : coiffure, maquillage, élégance. Cependant, les geisha étaient des artistes alors que les courtisanes des prostituées. On ne pouvait demander à une geisha de se prostituer, sous peine de  lourdes sanctions pour le demandeur. Il me semblait important d'insister là-dessus, sachant que beaucoup d'occidentaux ne différencient pas les deux.

L'ouvrage est plein d'humour, d'anecdotes très rigolotes. On y apprend le type de clients qui venaient à Yoshiwara et la façon dont ils mentaient à leurs épouses. Ces dernières n'étant pas du tout dupes ! J'ai été surprise par le rituel des rencontres (trois rencontres en tout) entre le client et la courtisane (pour les courtisanes de haut rang si je puis dire). Mais aussi on se rend compte à quel point le Quartier était une véritable prisons pour ses occupantes. Certaines étaient vendues à Yoshiwara dès leur plus jeune âge mais d'autres y entraient comme sanction.

Moi qui m'intéresse assez au monde des geishas, j'ai trouvé très intéressant cette lecture sur le monde des courtisanes. J'ai maintenant une vision assez claire des différences entre courtisanes et geishas.

7

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