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Le boudoir littéraire
26 octobre 2011

G229 - Jean-Philippe Blondel

G229

Quatrième de couverture :

« Je vous ai accordé une salle. Une salle, vous savez, ça n'a pas de prix. C'est la 229, bâtiment G. G229. Allez chercher la clé chez la concierge. Bon, je crois que cet entretien est terminé. Nous nous croiserons souvent désormais. Bienvenue ici. » Je remercie le proviseur, mais il ne m'écoute déjà plus. Un proviseur, ça a beaucoup de choses à penser. Un prof, non. Un prof, ça ne pense qu'à une chose, ses classes. Puis soudain, il est de nouveau là, présent. Il me fixe. Il dit : « Le plus dur, dans le métier, vous savez, c'est de manier le on et le je. » Je réponds que euh, je ne suis pas sûr de comprendre. « C'est une institution, l'école. Vous entrez dans un bulldozer. Il faut arriver à en devenir membre sans perdre son individualité. Ce n'est pas aussi facile qu'on le croit, vous verrez. Le on et le je. Réfléchissez-y. Bonne chance ! »

Mon avis :

Ce livre, je l'ai découvert il y a un peu plus d'un an, dans l'émission "La Grande Librairie", diffusée sur France 5 le jeudi soir. Depuis ce jour-là, je voulais absolument découvrir ce livre et surtout cet auteur, qui m'a apparu très sympathique, humble, presque timide. 
Déjà, la couverture, je la trouve très sympa : un bout de tableau noir avec le titre du livre écrit à la craie blanche. Elle m'a tout de suite plu et attirée.  

Cette histoire est celle de Jean-Philippe Blondel, même si dans le livre il s'appelle "Monsieur B." Il nous propose un aperçu de son métier de professeur d'anglais en lycée, avec des anecdotes parfois très drôles et parfois vraiment tristes. Il parle du blues du prof qui s'attache aux élèves, les aiment et les voit partir en juin pour ne peut-être plus jamais les revoir. Il parle de ce poste qu'il occupe depuis maintenant vingt ans et il repense à ses rêves et ses ambitions de jeune homme qui voulait partir en Amérique du Sud.
Mais c'est aussi un roman qui propose une belle réflexion sur le temps qui passe. Les élèves qu'il revoit dis ou quinze après les avoir quitter. Les élèves qui viennent le voir en lui disant qu'il a eu un de ses parents en cours, il y a tellement longtemps. Il se revoit aussi quand lui-même était lycéen. Assurément il s'agit donc d'un roman emprunt d'une très grande nostalgie. Cela ne rend pas l'histoire mièvre. Au contraire, personnellement ce livre m'a vraiment touché. J'ai eu les larmes aux yeux à beaucoup de moments.

Et surtout, une écriture qui m'a plu au-delà de ce que j'aurais pensé. Je trouve que Jean-Philippe Blondel arrive vraiment à nous transmettre ses émotions ; émotions dont il n'a pas honte et qu'il assume entièrement. C'est à la fois poétique et tragique. C'est juste beau.
 

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