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Le boudoir littéraire
25 octobre 2011

La Religion - Tim Willocks

La_Religion

Quatrième de couverture :

Mai 1565. Malte. Le conflit entre islam et chrétienté bat son plein. Soliman le Magnifique, sultan des Ottomans, a déclaré la guerre sainte à ses ennemis jurés, les chevaliers de l’ordre de Malte. Militaires aguerris, proches des templiers, ceux-ci désignent leur communauté sous le vocable de « la Religion ». Alors qu’un inquisiteur, arrive à Malte afin de restaurer le contrôle papal sur l’ordre, l’armada ottomane s’approche de l’archipel. C’est le début d’un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l’histoire militaire. Dans ce contexte mouvementé, Matthias Tanhauser, mercenaire et marchand d’armes, d’épices et d’opium, accepte d’aider une comtesse française, Carla La Penautier, dans une quête périlleuse. Pour la mener à bien, ils devront affronter les intégrismes de tous bords, dénouer des intrigues politiques et religieuses, et percer des secrets bien gardés.

Mon avis :

Un livre qui m'a transporté. Un coup de coeur énorme pour tout ce qu'il véhicule.

Quand j'ai vu ce livre, je l'ai acheté d'abord pour sa très belle couverture et également car il est édité chez Sonatine, la maison d'éditions qui, en matière de polars, est une référence maintenant. Ensuite, après avoir lu la quatrième de couverture, j'ai su que ce livre pourrait me plaire : thriller historique sur déroulant au XVIe siècle. Pourtant, il s'agit d'un bon pavé (852 pages pour le grand format) et je n'aime pas vraiment en lire, car il faut vraiment que l'histoire me passionne pour que je les termine en principe. Bref, vous comprendrez que si j'ai terminé celui-ci, c'est qu'il m'a subjugué.

Le roman est empli de personnages, tous représentatifs de leur époque à leur manière. Le récit s'articule néanmoins autour de trois principaux : un homme et deux femmes. Matthias Tannhauser, Carla La Penautier et Amparo. Ce trio amoureux va se rencontrer et évoluer dans une époque ravagée par les guerres de religion, et notamment le conflit entre les turcs et la Religion (l'ordre de Malte, une institution chrétienne). 

Carla est une jeune femme noble de vingt-sept ans. Elle vit seule et reniée de sa famille suite à une relation qu'elle a eu avec un homme lorsqu'elle avait quinze ans. De cette union est né un enfant, qu'on lui a enlevé aussitôt. Ainsi, la quête du livre commence par sa volonté de rejoindre l'île de Malte où une guerre est sur le point d'éclater. C'est ainsi qu'elle va se retrouver là-bas avec Tannhauser et Amparo, une jeune fille de dix-neuf ans, que Carla a recueilli sept ans plus tôt.
Voilà le début de l'histoire. Donc on imagine bien que la relation d'amour profond qui va se lier entre Matthias et les deux femmes va être le liant du récit. Mais derrière cela, il y a aussi le récit d'une guerre et celui des religions.
Une phrase du livre résume cela : "Soldats de l'Islam. Soldats du Christ. Chacun est le diable pour l'autre, et Satan ricane dans sa manche" (p. 638). Le lecteur se retrouve à lire un récit d'amour, d'aventures, un récit historique et érudit ; un récit puissant et poétique.
La force de ce pavé tient dans la faculté de conteur de Tim Willocks. Il a une langue magnifique et très riche. Lorsqu'il décrit des scènes de passion, d'amour, on vibre avec les personnages. Quand il évoque l'histoire et la religion, on est attentif comme un écolier. Quand il décrit la guerre, on reste pantois. Oui parce que ses descriptions des scènes de bataille, des blessés, des morts, c'est complètement réaliste tout en gardant toujours une fibre romanesque. Ces scènes sont parfois très longues, aussi il m'est arrivé, je l'avoue, d'en survoler. Mais, wahou, quel roman.
Je dirais aussi quelques mots sur le personnage de Matthias Tannhauser que j'ai adoré du début à la fin. C'est l'homme avec un grand "H" : c'est un amoureux galant, un amant fougueux, un ami fidèle, un guerrier qui se bat pour sa liberté et non pour une religion ou une autre. Il a été élevé par les turcs et se retrouve enrôler dans la Religion. Bref, ce personnage est juste exceptionnel !

Que dire de plus ? Peut-être mon coup de coeur de l'année 2011. Si vous aimez ce genre de récit mais que vous hésitez au vu du nombre de pages, jetez-vous dessus sans plus tarder. 

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Commentaires
I
je viens de finir La Religion et je me suis régalée!! j'apprends qu'il y a une suite et j'ai vraiment hâte de la lire!
L
Je confirme que ce livre est exceptionnel. Dans la qualité de son ecriture, dans la description tantot de l'horreur des batailles, tantot des scenes de passion du heros, dans le fil de l'histoire qui entraine ce dernier de plus en plus dans la noirceur de son ame, Tim Willocks a su nous faire suivre sur pres de 1000 pages une epopee rare et somptueuse. Et que dire de la derniere page... une apotheose. Vivement la suite...
N
Et bien tu trouves les arguments pour donner envie de lire ce roman.<br /> Et puis il est sorti en poche! ;)
B
Quel plaisir de lire ton billet ^^. <br /> Ce livre avait été pour moi le coup de coeur de l'année 2009 et il y a 2 semaines pour le top ten tuesday des 10 personnages préférés, je l'ai mis dans mon top.
I
Tu me tentes bien avec ton billet, même si les scènes de guerre ne sont pas trop ma tasse de thé, j'ai un peu peur des longueurs de ce genre de descriptions. Je le note car je suis toujours partante pour une découverte.
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