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Le boudoir littéraire
20 juillet 2011

Ce que le jour doit à la nuit - Yasmina Khadra

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Quatrième de couverture :

Algérie, dans les années 1930.
Les champs de blés frissonnent. Dans trois jours, les moissons, le salut. Mais une triste nuit vient consumer l'espoir. Le feu. Les cendres. Pour la première fois, le jeune Younes voit pleurer son père. Et de pleurs, la vie de Younes ne manquera pas. Confié à un oncle pharmacien, dans un village de l'Oranais, le jeune garçon s'intègre à la communauté pied-noire. Noue des amitiés indissolubles, françaises, juives : "les doigts de la fourche ",,comme on les appelle.
Et le bonheur s'appelle Emilie, une "princesse" que les jeunes gens se disputent. Alors que l'Algérie coloniale vit ses derniers feux, dans un déchaînement de violences, de déchirures et de trahisons, les amitiés se disloquent, s'entrechoquent. Femme ou pays, l'homme ne peut jamais oublier un amour d'enfance...

Mon avis :

Un livre magnifique, une écriture poétique, un sujet brûlant traité avec nostalgie, et de l'amour, beaucoup d'amour. Voilà qui résume ce qui m'a touchée dans cette lecture. J'ai fermé le livre avec les larmes aux yeux.
Yasmina Khadra nous révèle un pan de l'histoire d'un pays, son pays, l'Algérie. Le roman débute dans les années 1930 alors que Younes n'est qu'un tout jeune garçon. L'histoire commence par un exil : celui d'une famille qui perd ses terres et doit se rendre en ville, où seul le bidonville l'attend. Et d'exil on parlera dans ce roman. Au travers de l'histoire de Younes, c'est l'histoire d'un peuple. Un peuple diversifié, où mulsumans, catholiques et juifs ont cohabités sans haine jusqu'à la guerre d'Algérie (1954-1962). Cette diversité est rendue dans le groupe d'amis de Younes. Finalement, chacun sa place, sauf peut-être lui, le musulman vivant comme un européen, si bien que son prénom est devenu Jonas.
 

Avec ses yeux bleus, Jonas va faire trembler nombre de demoiselles. Le roman nous conte avec merveille les déboires de l'amour, la force de l'amitié, de la religion et des traditions aussi. J'ai également trouvé intéressant la façon dont Khadra met en avant un acte de son protagoniste qui va avoir une incidence décisive sur sa vie. Est-ce une façon de mettre en avant le mektoub, ou destin ?
Younes est un personnage très beau et bien construit. Khadra semble avoir mis en lui et en son histoire tous les déboires et les merveilles de l'Algérie : la beauté, le charme, l'envie de s'en sortir mais aussi la détresse, l'angoisse, la tradition.

C'est un livre absolument magnifique et un auteur qui nous embarque dans ses histoires d'une manière très poétique. A découvrir.

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