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Le boudoir littéraire
29 mars 2010

La complainte de l'ours

de Jean-Louis Étienne

[challenge ABC 2010]

9782709622219FS

Quatrième de couverture :

D'année en année, le grand ours blanc de l'Arctique voit la banquise se rétrécir, son territoire s'amenuiser...
Son destin lui échappe. L'homme, quant à lui, a conscience d'un monde qui se dégrade mais pourtant il continue à vivre tête baissée sans rien changer. A travers quinze chroniques, Jean-Louis Etienne nous décrit le monde polaire, sa stupéfiante beauté, sa pureté, son rôle fondamental dans les équilibres climatiques, ses terribles métamorphoses. Avec passion, il nous raconte comment les savants auscultent les glaces, observent les migrations, analysent l'eau et l'air.
Et comment les explorateurs et les habitants de ces contrées lointaines hésitent entre l'héroïsme et le fatalisme face à cette sournoise dégradation. Le monde polaire est une parabole de notre avenir. Dans son absolue blancheur, les stigmates de notre aveuglement se voient de façon encore plus éclatante.


Mon avis :


Je renoue dans la joie avec les récits de voyage. Je suis une passionnée de ce genre littéraire qui me fait voyager, rêver, découvrir, rire et tant d'autres choses.
Je ne connaissais pas l'explorateur Jean-Louis Étienne mais maintenant, je vais m'empresser de lire ses autres ouvrages. Ce petit livre (196 pages seulement) raconte le voyage en Arctique, plus exactement au Spitzberg, réalisé avec des scientifiques pour effectuer des relevés sur les courants comme le Gulf Stream et le biotope environnant. L'auteur nous donne ses yeux et tout au long du périple nous raconte des histoires : ici des explorateurs sont passés il y a plus d'un siècle, là on découvre le cimetière des baleiniers, puis plus loin il nous narre la malheureuse disparition de la baleine franche, après décimation par les humains. C'est un formidable hymne à la beauté de ses endroits encore un peu vierges, où l'homme n'est pas le maître. On comprend alors indirectement que l'homme a besoin de ces lieux qui permettent de réfléchir sur soi, sur le monde et la civilisation dans laquelle on vit.
Attention, contrairement à ce que laisse entendre le sous-titre "Chroniques d'un monde fragile", ce n'est pas uniquement un roman contre le réchauffement climatique. Il en parle dans les deux ou trois dernières chroniques clairement mais c'est tout. Ce livre est réellement un petit bijou !

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