La Vague
de Todd Strasser
[challenge ABC 2010]
Quatrième de couverture :
Cette histoire est basée sur une expérience réelle qui a eu lieu aux États-Unis dans les années 1970. Pour faire comprendre les mécanismes du nazisme à ses élèves, Ben Ross, professeur d'histoire,crée un mouvement expérimental au slogan fort : "La Force par la Discipline, la Force par la Communauté, la Force par l'Action." En l'espace de quelques jours, l'atmosphère du paisible lycée californien se transforme en microcosme totalitaire : avec une docilité effrayante, les élèves abandonnent leur libre arbitre pour répondre aux ordres de leur nouveau leader, lui-même totalement pris par son personnage.
Quel choc pourra être assez violent pour réveiller leurs consciences et mettre fin à la démonstration ?
Mon avis :
Certains livres passent, et ne restent pas. D'autres, comme La Vague de Todd Strasser, font partie de ceux dont on sait qu'ils resteront. Ce petit livre de 221 pages, qui se lit très rapidement, est un ouvrage qui devrait être lu par tout le monde. Surtout maintenant que la Seconde guerre mondiale et ses horreurs s'éloignent de plus en plus dans le temps.
Concernant l'histoire, cela donne la chair de poule de savoir qu'il s'agit d'une histoire vraie. J'en avais beaucoup entendu parler, aussi, je me suis décidée à le lire. Il faut dire que j'étais assez dubitative et j'avais du mal à m'imaginer comment une classe puis tout un lycée peuvent tomber dans un totalitarisme digne de la période nazie. Et, croyez-moi, c'est plus que troublant... Finalement, je me suis posée la question de comment je me positionnerai personnellement : est-ce que je me rendrai compte de l'embrigadement ? Pas si sûr.
Le final est assez bien pensé : le professeur a su se relever, se reprendre. Car tout au long de l'ouvrage, on le sens désœuvré, tiraillé : à la fois conscient de la dangerosité de ce qu'il a crée, et en même temps subjugué par le pouvoir dont il est soudain investi.
Ce livre est une belle leçon d'humanité, de liberté. Et surtout, il nous rappelle qu'il ne faut pas oublier le passé pour apprendre de nos erreurs et ne pas les reproduire car "un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir".